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BULLETIN VOLUME 2, #2

Des idées pour les personnes en quête d'une vie puissante.


CONTENU
Deux théories de gestion

Juste avant de quitter le pays pour animer une semaine de consolidation d'équipe corporative au Costa Rica, j'ai consulté «The Neotropical Companion», le livre de John Kritcher sur les forêts de pluie des Amériques, pour vérifier l'utilisation d'une plante. Dans son dernier chapitre, ses prédictions sur l'état de la jungle primaire pour l'an 2000 sont plutôt alarmantes. J'ai donc vérifié la date de publication du livre puis je suis allé à la recherche de faits plus récents pour voir s'il avait eu raison.

Or, les choses sont pire qu'il avait pensé. Les forêts tropicales de la planète sont victimes d'assauts incontrôlés.

Plusieurs articles que j'ai lu sur le sujet suggèrent invariablement que le besoin et l'avidité sont la cause de cette situation. En l'an 2000, les rapports parus dans les journaux déclaraient que 10% des espèces de plantes de la Terre étaient en danger immédiat d'extinction. Je frémis en me rappelant le film «Medecine Man» de Sean Connery (L'Homme Médecine) dont le message disait que nous détruisons des plantes médicinales avant même de savoir ce qu'elles peuvent guérir. Il est clair que nous ne pouvons plus nous permettre une vision strictement économique du monde mais que nous avons besoin d'une façon plus créative de gérer la prospérité.

Au besoin et à l'avidité j'ajoute «l'ignorance». Plusieurs entrepreneurs et leaders dans le monde des affaires ne savent pas qu'il existe deux façons d'aborder l'économie génératrice de prospérité. Le Harvard Business School les appelle «Théorie E» et «Théorie O». La théorie E (économique) est une forme de gestion qui repose sur l'extraction maximale de la valeur d'une opération au bénéfice des actionnaires. La théorie O (organique) est une forme de gestion basée sur la croissance des habiletés d'une entreprise et l'augmentation de sa performance dans le marché.

Les orientations, les activités et la dynamique d'une organisation sont très différentes selon la théorie adoptée. Le modèle strictement économique suggère une course insensée pour la dernière ressource. La façon organique favorise la croissance continue et ajoute la dimension humaine à cet effort.

Voici 8 autres secteurs où ces 2 perspectives diffèrent : le style de leadership des adeptes de la théorie E est directif et circule de haut en bas, tandis que les leaders intégrant la théorie O dans leurs modes de gestion favorisent des structures adaptables et des équipes puissantes. Les gestionnaires E veulent contrôler étroitement et sévèrement l'entreprise. De son coté, la gestion O adopte une dynamique à l'intérieur de laquelle chacun apprend à être plus sage et adaptable. Souvent, les organisations dont le contrôle est très sévère souffrent de stagnation tandis que les structures plus sages s'ajustent aux circonstances avec une flexibilité appropriée.

Les consultants de la théorie E aident les compagnies à développer des modèles économiques et des stratégies visant à prédire les résultats. De leur côté, les consultants de la théorie O conseillent les gens sur les stratégies de croissance personnelle qui tracent les résultats. Dans une perspective purement économique, le focus à travers l'organisation est de réduire les coûts alors que dans les entreprises dont le focus est organique,on investit plutôt dans le «capital créatif» de la ressource humaine. La motivation de la première est strictement financière tandis que celle de la dernière est à la fois financière et éducative. Le but de la théorie E est donc de retirer une plus grande valeur de ses actions alors que la théorie O intègre une toute autre vision à ses opérations : elle veut augmenter la valeur de ses actions.

Il est aussi apparent que la poursuite des «profits avant tout» affecte les paradigmes individuels. Les gens qui favorisent la théorie E tendent à penser en fonction «de gagner ou de perdre» et selon des résultats purement quantitatifs. Les gens qui travaillent selon la théorie O développent des scénarios «gagnant-gagnant-gagnant » et ont une façon plus globale de voir les choses.

Je constate également les pièges inhérents à ces deux théories de gestion. La théorie E possède une courte vision et est assujettie à la loi des retours diminués. Les entreprises qui adoptent la théorie O sont sujettes aux prédateurs, parasites ainsi qu'aux limites imposées par les «chiffres économiques».

Cependant, la sagesse de la théorie O est évidente lorsqu'on comprend le vieil adage qui conseille d'éviter de tuer la poule qui pond des œufs d'or. Or, une forêt de pluie est plus que «les poumons» de la planète, elle est le répertoire d'une grande partie de la diversité de la Terre. Elle retient la majorité des fibres qui composent la «toile de la vie» de la Nature… c'est le «bio» de biologie. Si on perd trop de fibres, le tissu de la vie s'effilochera et s'effondrera. Déjà la Terre réagit. Le climat est altéré.

En l'an 2000, les compagnies d'assurance adeptes de la théorie E ont payé plus en réclamations dûes à des désastres naturels que durant toute la décennie des '90. Et les choses s'empirent. Vous êtes-vous déjà trempé dans une jungle néotropicale primaire? Si vous le faites, vous l'aimraiez autant que je l'aime et vous voudrez aider à sauver ce qu'il en reste. Aimez-vous la vie? La vie en a besoin!

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TECHNIQUE, OUTIL OU EXERCICE « D'EMPUISSANCEMENT » (Haut)

La « pensée gagnant-gagnant-gagnant » est un outil de créativité qui nous permet de considérer l'impact d'une idée, d'un concept ou d'une action sur tous les joueurs et éléments impliqués, ainsi que sur l'ensemble dont ils font partie. Simple, cet exercice examine « les intérêts communs et les gains mutuels » de telle sorte que toutes les personnes (ou toutes les choses) concernées peuvent profiter du scénario proposé. Prenez connaissance de cette technique ici.

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AVENTURE DE FORMATION AU COSTA RICA (Haut)

« Le Chemin des Rois-jaguar » est notre meilleure aventure et une expérience comme vous n'en avez jamais vécue. Si vous avez un intérêt, quel qu'il soit, dans votre propre potentiel, dans le développement créatif et dans la magie et la puissance de la Nature, jetez un coup d'œil sur ce magnifique séjour éducatif de 2 semaines.

Les voyageurs visiteront la Vallée Centrale du Costa Rica avant de traverser le paramo andin pour se diriger vers la zone mystique du sud. Là, ils exploreront les beautés de la forêt tropicale humide, les plages du Pacifique et beaucoup plus encore, pour découvrir ce que les anciens sorciers Olmèques savaient de la sagesse et de l'empuissancement. Consultez notre itinéraire quotidien ici.

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DES LIENS INTERNET POUR VOUS AIDER À MIEUX TRAVAILLER OU S'AMUSER (Haut)

Il y a quelques temps, j'écrivais sur les habitudes éclectiques de lecture qui peuvent stimuler la créativité. Dans le même ordre d'esprit, voici les gagnants du « UTNE Reader Magazine Awards» :

« The Ecologist » qui est à la fois le meilleur magasine de science et de sujets d'intérêt général. Consultez-le à http://www.gn.apt.org/ecologist Le meilleur magasine sur les enfants s'intitule « Brain-Child » et on le trouve à http://www.brainchildmag.com

Le meilleur journal de nouvelles est, encore une fois, « Mother Jones» à http://www.mojones.com

Pour trouver le meilleur magasine portant sur l'émergence du nouveau paradigme, consultez http://www.resurgence.org. Et le meilleur magasine d'orientation spirituel est le «Turning Wheel» que l'on trouve à http://www.bpf.org/twl.html. Bonne lecture!

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QUELQUES CITATIONS INSPIRANTES (Haut)

« Les conditions essentielles à tout ce que vous faites devraient être le choix, l'amour et la passion. » Nadia Boulanger

« Le manque d'argent n'est pas un obstacle. Le manque d'idées est un obstacle. » Ken Hakuta

« Je dois créer un système ou être l'esclave du système d'un autre homme. Je ne vais pas raisonner ou comparer - ma tâche est de créer.» William Blake

« La raison d'être d'une organisation est d'aider les gens ordinaires à faire des choses extraordinaires. » Peter Drucker

« L'analyse de l'information - d'elle-même - ne produira pas de nouvelles idées. » Dr. Edward de Bono

« Le leadership n'a aucun autre objectif que la vision… aucune autre direction que d'avancer… aucune autre destination que le succès. » Gen. Norman Schwartzkopf

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RIONS UN PEU (Haut)

Des étudiants discutaient des événements du 11 septembre 2001 et plusieurs opinions tournaient autour la force, la puissance et le pouvoir. Une personne suggéra même que l'Amérique était tellement puissante que d'attaquer un plus petit pays n'était rien de moins que de la brutale intimidation. Après avoir écouté pour un moment, le consultant leur raconta la légende amérindienne suivante :

Il y a très longtemps, lorsque les animaux parlaient, un ours marchait le long d'un sentier en forêt. En ces temps-là, il était connu que les ours avaient une haute opinion d'eux-mêmes et, parce qu'ils étaient si gros et si forts, ils semblaient convaincus qu'ils étaient les plus importants de tous les animaux.

L'ours, qui marchait en donnant des coups de pieds sur des billots pour voir si en dessous se trouvait de la nourriture, agissait avec beaucoup d'assurance. «Il n'y a rien que je ne puisse faire» s'exclama-t-il tout haut.

«Est-ce vrai?» répondit une petite voix aiguë. Regardant tout autour, Ours découvrit un petit suisse qui le regardait de son terrier dans le sol.

«Bien oui!» confirma Ours, «Oui, bien sûr, je peux faire n'importe quoi.» Et avec sa formidable patte, il retourna un énorme rondin.

«Tu vois bien que je déplace des poids très lourds avec aisance. Je suis le plus fort de tous les animaux. Je peux faire n'importe quoi et les autres animaux devraient me craindre.»

«Peux-tu empêcher le Soleil de se lever à l'est?» ricana le petit Suisse.

L'ours réfléchit pour un long moment. «Je n'ai jamais essayé!», répondit-il. Il s'arrêta un instant - comme s'il était plongé dans ses pensées - avant de continuer : «Mais, je dois dire que oui, je peux empêcher le soleil de se lever.»

«Es-tu certain?» demanda Suisse.

«Bien sûr que je suis certain!» déclara l'ours. «Demain matin, le soleil ne se lèvera pas. Moi, Ours, je l'empêcherai de se lever.». Puis, il s'assit face à l'est et attendit.

Le soleil se coucha derrière lui pour la nuit tandis qu'Ours était assis, immobile. Le petit suisse retourna dans son terrier et s'enroula sur lui-même en ricanant «Ours est bien stupide.»

Au moment où les oiseaux matinaux chassaient déjà les vers de terre, l'est baignait dans la lumière de l'aube. «Le soleil est bien mieux de ne pas se lever aujourd'hui!», gronda Ours avec force, fixant les premiers rayons. «Le soleil ne se lèvera pas.»

Or, le soleil se leva, comme il le faisait toujours. Si Ours était très vexé, Suisse était absolument ravi. «Le soleil est plus puissant que n'importe quel vieil ours.» disait-il en riant. Il s'amusait tellement qu'il quitta son terrier pour courir autour de l'ours en chantant : «Le soleil s'est levé, le soleil s'est levé. Ours est fâché mais le soleil s'est levé quand même.»

Furieux, Ours était toujours assis tandis que Suisse ne cessait de courir en chantant et en riant. Mais, il devint si épuisé qu'il s'étala bientôt de tout son long. Alors, aussi rapide que lorsqu'il attrapait les saumons dans la rivière, Ours cloua le petit animal sur le sol avec sa grosse patte.

«Peut-être ne puis-je pas empêcher le soleil de se lever,» dit-il, «…mais je peux certainement t'empêcher de voir un autre lever de soleil.»

«Oh, grand Ours, » plaida Suisse, « …tu es sans contredit le plus rapide et le plus fort de tous les animaux. S'il te plaât, pardonne-moi d'avoir été si irrespectueux.»

Mais Ours ne retira pas sa patte. «Puissant Ours», se défendit Suisse, « Je mérite de mourir pour avoir douté de toi et t'avoir embêté et tu as raison de me tuer mais laisse-moi prier le Créateur avant que tu ne m'éteignes. »

«Alors, dis tes prières!», répliqua Ours «Ton temps sur cette terre est maintenant achevé!»

«Ours tout-puissant,» dit Suisse, « J'aimerais mourir en prière mais tu presses tant sur moi que je peux à peine respirer. Si tu voulais juste lever ta patte un tout petit peu, je pourrais respirer et adresser mes dernières prières au Créateur, Lui qui a créé tant les puissants Ours que les stupides petits suisses.»

Ours dégagea légèrement sa patte… et ce fut suffisant - Suisse se libéra et s'enfuit en un clin d'œil. Ours faucha l'air avec sa patte mais il ne fut pas assez rapide pour l'attraper.

Seule la pointe de ses griffes effleura le dos du minuscule rongeur, laissant trois longues balafres pâles. Depuis ce jour, tous les petits suisses portent ces cicatrices comme un rappel de ce qui arrive lorsqu'un petit animal en importune un beaucoup fort que lui.


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